Le secteur de la santé est de plus en plus touché par le numérique : Doctolib, carte Vitale dématérialisée, remboursement des soins… Cependant cette digitalisation a ses limites.
Une enquête révélatrice
Selon une récente enquête réalisée par l’Institut Français de l’Opinion Publique (IFOP), 65% des personnes interrogées jugent que le développement rapide du numérique dans le secteur de la santé est prioritaire pour en améliorer le fonctionnement. À noter que cette tendance est autant partagée par les jeunes de moins de 35 ans que par les seniors de plus de 65 ans.
Parmi les efforts à faire pour développer le numérique dans la santé, on retrouve en premier la recherche (43 %), l’optimisation des parcours de soins (42 %) ainsi que la prévention (42 %).
Pourquoi s'y opposer ?
Pour les opposés à la digitalisation du parcours de santé, c’est en majeure partie à cause des freins suivants : 60 % considèrent que la relation humaine entre les patients et les professionnels de santé est la base de la confiance dans le système de santé et 44 % soulignent que la fracture numérique va renforcer l’inégalité d’accès aux soins. À noter que plus d’un Français sur deux mentionne des craintes sur la sécurité et la confidentialité de leurs données personnelles de santé.
Si 84% des interrogés ont entendu parler de l’espace numérique “Mon espace santé”, seulement 54% affirment avoir activé leur compte, 38% complété leur profil médical et 27% y ont ajouté des documents. Cela signifie qu'au delà des innovations, il est nécessaire d’accompagner les individus dans la maîtrise de ces nouveaux outils.
Aujourd’hui, la digitalisation du secteur de la santé est une problématique commune à tous les pays développés étant donné les défis démographiques et sanitaires auxquels il faut faire face.
Sources : Acteurs Publics, IFOP